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Univers

Une nouvelle mesure de la constante de Hubble confirme celle du satellite Planck

Les cosmologistes ne s'accordent pas sur la valeur de la constante de Hubble qui traduit le taux d'expansion de l'Univers. Une nouvelle mesure réalisée par une équipe internationale grâce au télescope cosmologique d'Atacama (Chili) confirme la valeur la plus basse. Sans pour autant clore le débat. Explication avec Thibaut Louis, l'un des chercheurs impliqués dans l'étude.

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Fond diffus cosmologique

L'analyse de cette première lumière émise par l'Univers lorsqu'il n'avait que 380.000 ans renseigne notamment sur sa vitesse d'expansion.

Nasa

A quelle vitesse grandit l'Univers ? Cette question anime l'un des débats les plus vifs parmi la communauté des cosmologistes. Elle revient à calculer le taux d'expansion de l'Univers, mesurée par la constante de Hubble « Ho ». Jusqu'à présent, deux méthodes différentes arrivent à des résultats... différents ! Elle vaudrait 67,4 km/s/Mpc dans un cas, 74,0 km/s/Mpc dans l'autre - ce qui signifie que sur une distance de 3,26 millions d'années-lumière, laquelle correspond à 1 megaparsec (Mpc), l'Univers grandit de 74 km toutes les secondes. Qui a raison ? Une nouvelle mesure publiée dans Journal of Cosmology and Astroparticle Physics vient apporter du renfort à la valeur la plus basse. Menée avec le télescope cosmologique d'Atacama (Chili), elle parvient à une valeur de 67,9 km/s/Mpc, sans pour autant tuer le débat.

La taille de l'Univers a été multiplié par mille depuis l'émission de la première lumière

Pour bien comprendre l'enjeu, il faut revenir sur les deux méthodes utilisées jusqu'ici. L'une repose sur l'analyse du fond diffus cosmologique (FDC), la première lumière émise par l'Univers lorsqu'il n'avait que 380.000 ans. Elle a jailli à environ 2800°C. Mais c'était il y a 13,77 milliards d'années. De l'eau a coulé sous les ponts si l'on peut dire, et la taille de l'Univers a été multipliée par mille. Aujourd'hui, ce rayonnement ne « brille » plus que dans le domaine des ondes radios, correspondant à une température d'environ -270°C. Ce qui intéresse surtout les cosmologistes, c'est qu'il est inhomogène, avec d'infimes variations de température, environ 0,0001°C, d'un point à un autre. Or, ces fluctuations primordiales traduisent celles d'aujourd'hui. Notre Univers se compose de zones riches en matière, emplies d'amas de galaxies, et d'autres presque vides. Le chemin est complexe, mais disons que les amas d'aujourd'hui sont les héritiers des zones un peu plus chaudes de l'Univers primordial... Alors pour qui sait les lire, ces petites différences livrent bien des informations sur l'Univers à ses débuts, notamment la quantité de matière et d'énergie qui le constituaient, mais aussi la fameuse constante de Hubble.

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