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Stephen Sondheim, légende de la comédie musicale américaine, est mort

Le compositeur, qui avait notamment écrit les paroles de « West Side Story », s’est éteint vendredi. Il avait 91 ans.

Le Monde avec AFP

Publié le 27 novembre 2021 à 00h23, modifié le 27 novembre 2021 à 09h47

Temps de Lecture 3 min.

Le compositeur et parolier américain Stephen Sondheim, à l’université Tufts, à Medford (Massachusetts), en avril 2004.

Une légende de la comédie musicale s’est éteinte. Stephen Sondheim, compositeur américain et parolier de West Side Story, est mort vendredi 26 novembre à l’âge de 91 ans, a annoncé un porte-parole.

Son avocat, F. Richard Pappas, a fait savoir au New York Times que Stephen Sondheim était mort soudainement à son domicile de Roxbury, dans le Connecticut (nord-est du pays), après avoir célébré Thanksgiving avec ses amis la veille. Rick Miramontez, porte-parole d’une de ses pièces, Company, actuellement en représentation à Broadway, a confirmé sa disparition à l’Agence France-Presse.

Multirécompensé

Né le 22 mars 1930 à New York, il était considéré comme l’un des plus grands compositeurs de comédies musicales. Stephen Sondheim, dont les parents travaillaient dans la mode, s’était passionné pour le théâtre musical dès son plus jeune âge. Après avoir travaillé à la télévision, ou écrit des mots croisés pour le New York Magazine, c’est grâce à West Side Story qu’il accède à la gloire.

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Formé tout jeune par le grand maître Oscar Hammerstein (Show Boat, La Mélodie du bonheur), il avait été engagé à seulement 25 ans pour écrire les paroles de la désormais mythique comédie musicale, son premier spectacle à Broadway, plus tard adapté à l’écran. Il avait ensuite travaillé notamment sur Sweeney Todd, Gypsy, Sunday in the Park With George, A Little Night Music, comme compositeur ou parolier.

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Au cours de sa longue carrière, ce géant de Broadway a remporté huit Grammy Awards, tout autant de Tony Awards, un Oscar, ainsi qu’un prix Pulitzer. En 2015, Barack Obama, alors président des Etats-Unis, lui avait attribué la médaille présidentielle de la Liberté, la plus haute distinction civile. « Pour le dire simplement, Stephen a réinventé la comédie musicale américaine, avait dit le président Obama. Sa musique est si belle, ses paroles si précises que même lorsqu’il expose les imperfections de la vie quotidienne il les transcende. »

« Terrible perte »

« Remercions le Seigneur que Sondheim ait vécu jusqu’à 91 ans et ait eu le temps d’écrire de si merveilleuses musiques et d’excellents textes ! Qu’il repose en paix », a salué Barbra Streisand, icône de la chanson, en publiant une photo d’eux deux.

L’actrice et chanteuse Anna Kendrick a déploré, vendredi, une « terrible perte ». « Il y a quelques jours, je disais à quelqu’un à quel point il est amusant (et sacrément difficile) de chanter du Stephen Sondheim. Interpréter ses œuvres a été l’un des plus grands privilèges de ma carrière », a-t-elle réagi sur Twitter.

L’acteur Hugh Jackman a de son côté exprimé sa gratitude au parolier. « De temps en temps, une personne vient changer fondamentalement un genre artistique tout entier. Stephen Sondheim était de celles-là. Au moment où des millions de personnes pleurent sa disparition, je tiens aussi à exprimer ma reconnaissance pour tout ce qu’il m’a donné, à moi et à tant d’autres », a-t-il tweeté.

Malgré le succès mondial de Stephen Sondheim, il aura fallu attendre 2010 pour que ses comédies musicales connaissent les honneurs des planches parisiennes, avec A Little Night Music au prestigieux Théâtre du Châtelet. Avant cela, seule une production de A Funny Thing Happened on the Way to the Forum avait été mise à l’affiche du Théâtre du Palais-Royal en 1965, sans grand écho.

Preuve de la longévité de ses œuvres, deux de ses pièces, Company, créée en 1970, et Assassins, qui date de 1990, étaient jouées à Broadway cet automne. Quelques jours avant sa mort, l’artiste respecté avait dit dans une interview au New York Times avoir été « chanceux », et être ravi de voir ses spectacles joués encore et encore.

Le Monde avec AFP

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